Robert Charroux Le Livre des Secrets Trahis - Clan9 Aventure Mystérieuse histoire

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Les tables de Tirvalour Au XVIIIème siècle, Jean-Baptiste-Joseph Gentil, orientaliste de grand renom, et des missionnaires chrétiens envoyèrent en France des tables astronomiques indiennes (hindoues) attestant la haute antiquité de la science aux Indes. Parmi ces documents, les « tables de Tirvalour », qui furent placées au dépôt de la Marine, prouvent que l'âge dit du caliougam commença le 16 février de l'an 3102 av. J.-C., à 2 h 27' 30" du matin (1). (1) Traité de l'Astronomie Indienne, Paris, 1787. Préliminaire, page XXVII, et page 182. Les Indiens, écrit l'astronome Jean-Sylvain Bailly, disent qu'à l'âge du Caliougam il y a eu une conjonction de toutes les planètes; leurs tables, en effet, indiquent cette conjonction, et les nôtres montrent qu'elle a pu réellement avoir lieu. Revenant sur cet événement, l'astronome royal poursuit par cette étonnante précision que l'on peut d'ailleurs contrôler sur les tables de Tirvalour : A cette époque les Indiens ont vu quatre planètes se dégager successivement des rayons du Soleil; d'abord, Saturne, ensuite Mars, puis Jupiter et Mercure et ces planètes se sont montrées réunies dans un assez petit espace... Bailly fut, bien entendu, surpris de ne pas trouver Vénus dans cette observation astronomique et, ne pouvant croire à un système à quatre planètes, il en déduisit, sans approfondir le mystère, à un oubli ou au fait que Vénus devait, au cours de cette observation, se trouver derrière le Soleil. Mais une telle explication n'est pas valable : les Hindous, tout comme les Chaldéens, étaient de très habiles et très méticuleux astronomes et ils précisent bien qu'il v eut, durant le Caliougam, une conjonction de toutes les planètes, et non pas de quatre planètes seulement. Ils relevèrent cette conjonction avec tant de précision que l'on a pu en établir la date exacte par rapport à notre calendrier actuel : le 16 février 3102 av. J.-C. à 2 h 27' 30" du matin, soit, avec une approximation à la seconde près, sur 5 067 années (en 1965) ! Cette précision méticuleuse, rigoureuse, mathématique nous permet de certifier que la planète Vénus n'a pu être oubliée dans l'observation et dans le rapport, d'autant qu'elle est la plus brillante et la plus visible ! Qu'elle ait été placée derrière le Soleil est inadmissible, car elle ne pouvait y demeurer longtemps et s'en serait dégagée comme « d'abord Saturne, ensuite Mars, puis Jupiter et Mercure » ! Il était impossible qu'elle demeurât cachée tout le temps mis par les quatre planètes pour effectuer leur « dégagement ». D'autre part, la table de Tirvalour ne mentionne pas du tout Vénus, ni son absence ni sa réapparition qui auraient dû s'effectuer et être notées. Enfin, les astronomes hindous, si méticuleux, si précis, sont formels dans leurs déclarations : il s'agissait d'une conjonction de toutes les planètes. D'où l'on peut déduire qu'il y a cinq millénaires, le système solaire était un système à quatre planètes. Les tables hindoues postérieures à la table de Tirvalour, par contre, sont bien basées sur un système à cinq planètes comprenant Vénus.

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