Fokus IT

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Nabila Farhat

« Nous devons nous assurer que l’ensemble des évolutions technologiques soient développées dans un environnement sécurisé. »

Architecture des systèmes informatiques

Le Master en Informatique appliquée de l'Hénallux

C'est à Namur que ça se passe !

33 % de cours en cybersécurité

Accessible directement après un Bac en Informatique

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IT
Van Uffelen
cyber
état
IA intégrée
de Mahieu
l’IT
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‘23 Ce dossier est publié par Smart Media Agency et n’engage pas la responsabilité des éditeurs ni de la rédaction du Vif/L’Express.
Saskia
La
résilience, un
d’esprit à adopter
IA et entreprise : le match parfait ? Béatrice
Penser
comme un levier business
Juillet
Interview

Saskia Van Uffelen

« La cyber résilience est un état d’esprit à adopter »

En tant que Fédération des entreprises technologiques de Belgique, la cybersécurité et la protection des données est au cœur de nos préoccupations/priorités. D’ailleurs, Agoria s’est engagé à ce que 95 % de ses entreprises membres, soit près de 2000 entreprises, aient mis en place un plan d’action de cybersécurité pour 2025.

Osons l’analogie de la cybersécurité avec la ceinture de sécurité routière : il y a 30 ans, quand elle fut introduite, la ceinture de sécurité faisait polémique, avant de devenir la norme aujourd’hui.

Ce sera la même chose avec la cybersécurité. Elle va et doit devenir la norme tant dans les entreprises que chez nos citoyens. Nous devons être vigilant avec nos données digitales comme nous le sommes avec nos objets dans la vie physique.

Chez Agoria, nous disons qu’investir dans la cybersécurité ne représente pas un coût mais bien une opportunité et une valeur ajoutée qui se traduit par deux mots clefs : confiance & résilience. Les entreprises qui se soucient de la cybersécurité dans leur fonctionnement interne, mais aussi par rapport à leurs fournisseurs, augmentent la confiance qu’elles inspirent à leurs consommateurs. Car elles montrent qu’elles sont plus résilientes et donc capables d’assurer une continuité du business en cas d’incident. Cette résilience est un véritable

état d’esprit à adopter au quotidien pour chaque entreprise, un mode de travail.

Comme le démontre notre récente étude socio-économique sur le secteur de la cybersécurité réalisée avec de nombreux partenaires, la Belgique jouit d’un riche écosystème d’acteurs de cybersécurité privés et publics à disposition des entreprises et des citoyens pour les aider dans ce défi.

D’ailleurs, comme annoncé par le Premier Ministre De Croo récemment, la Belgique jouit aussi momentanément du titre de pays le mieux protégé au monde selon le National Cyber Security Index, indiquant que ce sujet est traité avec sérieux par notre gouvernement et par les acteurs concernés. Alors surfons sur cette bonne nouvelle pour poursuivre la sensibilisation.

À cet égard, nous félicitons Le Vif et Fokus de mettre l’accent sur cette thématique cruciale et invitons tous les dirigeants d’entreprises et leurs employés à continuer à se familiariser avec la protection digitale.

CONTENU

4 Quand la technologie rebat les cartes dans le monde de la finance

6 Intelligence artificielle et entreprise : le match parfait ?

8 Répondre aux besoins grandissants des entreprises

12 Interview • Nabila Farhat

16 Panel d’experts • ChatGPT

18 Les jumeaux numériques au service de la smart mobility

19 Le digital, ami et ennemi du développement durable

20 Smartlist • Green IT

22 Chronique • Béatrice de Mahieu

ÉQUIPE

Country manager

Christian Nikuna Pemba

Creative director

Baïdy Ly

Content director

Annick Joossen

Texte

Aline Cordier Simonneau

Morgane Mignolet

Thibaut Van Hoof

Photo en couverture

Gregory Van Gansen

Impression

Roularta

Smart Media Agency

Leysstraat 27

2000 Antwerpen redactie@smartmediaagency.be Fokus-online.be

Sirris, en tant que centre d’innovation de l’industrie technologique, joue un rôle important dans cette démarche. Nous accompagnons les entreprises dans leurs projets de relocalisation, d’optimisation de la production ou de nouvelles productions. Grâce à notre expertise en digitalisation (industrie 4.0, IA, data, cybersécurité), techniques de production avancées, éco-conception de produits innovants, transition énergétique et gestion de l’innovation, nous sommes prêts à vous aider à concrétiser vos projets d’innovation.

2 Édito
Bonne lecture ! SÉVERINE MAKUBIKUA PROJECT MANAGER
Nous devons être vigilants avec nos données digitales comme nous le sommes avec nos objets dans la vie physique.
— SASKIA VAN UFFELEN MANAGER DIGITAL AGORIA
CONTACTEZ-NOUS DÈS MAINTENANT ET ENSEMBLE, FAÇONNONS L’AVENIR DE L’INDUSTRIE.
La réindustrialisation de l’Europe, et en particulier de la Wallonie, est en plein essor.
SIR 840 Annonce Vif.indd 2 23/06/23 10:02

Quand la technologie rebat les cartes dans le monde de la finance

Automatisation des processus, amélioration de l’expérience client et de l’efficacité opérationnelle, émergence de nouveaux acteurs: le monde de la finance se digitalise. La technologie amène davantage de fluidité, d’ouverture et de transparence.

Si l’usage du mot “fintech” (contraction des mots “finance” et “technologie”) est relativement récent, la digitalisation de la finance, elle, n’est pas nouvelle. « La Belgique a toujours été un terrain fertile pour le développement de la finance. La digitalisation du secteur s’est accélérée au cours de la dernière décennie, à tel point que la fintech est devenue une véritable industrie», explique Alessandra Guion, CEO de Fintech Belgium, une ASBL qui regroupe plus de 135 membres de l’industrie de la finance digitale.

Le secteur de la finance traditionnelle fait sa mue.

« La finance n’est plus réservée aux seules banques et aux acteurs qui gravitent autour d’elles. Avec des tendances telles que la finance embarquée (embedded finance), on se rend bien compte que la finance est partout. De plus petits acteurs peuvent aujourd’hui développer des services financiers et les implémenter dans le quotidien des consommateurs », note Alessandra Guion. Le secteur de la fintech apporte avec lui de grandes capacités en matière de créativité et d’innovation. Il répond par exemple aux nouveaux enjeux de l’économie du partage (sharing economy) et au développement des formules de location et d’abonnement (musique, nouveaux moyens de transport, etc.) qui font désormais partie de notre quotidien.

Si cette digitalisation transforme le monde de la finance et ses acteurs traditionnels, qu’en est-il du côté des consommateurs ? « Les entreprises de la fintech sont bien sûr très attachées à l’innovation,

mais elles attachent également une grande importance à la transparence et à la simplification. Elles ont aussi à cœur de mettre le client au centre de leur business model, en travaillant sur les scénarios de paiement ou les onboardings, par exemple », poursuit Alessandra Guion.

Les attentes des consommateurs ont effectivement changé. Le fait de pouvoir souscrire rapidement une offre d’investissement ou d’assurance est désormais un critère décisif. La technologie peut justement répondre à ces nouvelles attentes en simplifiant et en fluidifiant les parcours de souscription. «Traditionnellement, dans le secteur bancaire et dans celui de l’assurance, les échanges de documents lors d’une souscription sont très fastidieux et génèrent de très nombreux allers-retours. Cette situation est frustrante, à la fois pour le collaborateur et pour le client », explique Emile Fyon, cofondateur et CEO de Penbox, une plateforme digitale de collecte d’informations et de documents.

« La technologie améliore cette étape fastidieuse d’échange de documents. En ce sens, elle réduit les frustrations et améliore l’expérience client, à la fois lors de la souscription d’une assurance ou d’un crédit, mais aussi lors d’une déclaration de sinistre ou d’une résiliation. Les documents échangés contiennent souvent des informations sensibles. Et la technologie permet de sécuriser les échanges », ajoute Émile Fyon.

Si cette digitalisation améliore l’expérience client, elle apporte également d’autres avantages. « La technologie, et en particulier l’automatisation de certains processus, améliore l’efficacité opérationnelle dans le monde de l’assurance. Les collaborateurs peuvent passer moins de temps sur des tâches fastidieuses et se consacrer à des tâches à plus forte valeur ajoutée », note Émile Fyon. Ces solutions permettent également aux assureurs de réduire les coûts liés aux pics d’activité. Fluidité de l’expérience client, amélioration de l’efficacité opérationnelle, sécurisation des échanges : les outils développés par la fintech présentent généralement de forts taux d’adoption.

Fokus-online.be 4 Fintech
Par Aline Cordier Simonneau
— ALESSANDRA GUION CEO DE FINTECH BELGIUM
Les entreprises de la fintech mettent le client au centre de leur business model.
— ÉMILE FYON COFONDATEUR ET CEO DE PENBOX
La technologie réduit les frustrations et améliore l’expérience client.

IA et entreprise : le match parfait ?

L’IA permet d’accroître la productivité en entreprise, mais il est essentiel d’analyser tous ses aspects, notamment son impact sur l’humain. Va-t-elle avoir des conséquences sur notre économie ? Quels changements va subir notre manière de travailler ?

D’après une étude menée par le Bureau Fédéral du Plan - BFP -, on estime que les grandes entreprises, à savoir celles comptant au minimum 250 employés, ont plus souvent recours à l’intelligence artificielle que les plus petites structures. Il en va de même pour les entreprises pérennes qui comptent au minimum 6 années d’activité. La raison ? Les moyens économiques de ces structures sont fatalement plus élevés que ceux les petites et/ou nouvelles entreprises. D’ailleurs, l’étude démontre que 10% des entreprises les plus productives en Belgique ont recours à l’intelligence artificielle. Cela ne signifie pas pour autant que l’IA soit leur seul facteur de productivité . « Ces chiffres peuvent également résulter du fait que les entreprises les plus productives sont celles qui ont la plus grande capacité financière à investir dans l’IA », explique Michel Dumont, membre de l’équipe d’études structurelles au sein du BFP.

Des moyens financiers qui permettent donc d’accroître davantage le chiffre d’affaires d’une entreprise. En effet, l’utilisation de l’intelligence artificielle ainsi que l’automatisation de certaines tâches peuvent avoir un impact considérable sur la vie économique d’une entreprise. « Ces technologies permettent d’optimiser l’efficacité et la productivité des entreprises en automatisant les tâches répétitives et en soulageant ainsi les employés pour leur permettre d’effectuer des tâches à plus forte valeur ajoutée », explique JeanBaptiste Jacquemin, Managing Director chez SpaceID, auditeur d’environnement de travail.

Mais l’utilisation en masse de l’intelligence artificielle et des systèmes permettant l’automatisation de ces tâches souvent répétitives et monotones n’apportent pas que du positif au sein d’une entreprise, puisque c’est le prisme des ressources humaines qui est alors touché de plein fouet. « Ces nouvelles technologies peuvent perturber le marché du travail car certains emplois risquent d’être remplacés par des machines. Cela soulève des questions essentielles sur la formation et la reconversion professionnelle des travailleurs, ainsi que sur la nécessité de réinventer les modèles économiques pour prendre en compte ces nouvelles technologies », indique JeanBaptiste Jacquemin.

Mais alors, l’intelligence artificielle et la vie en entreprise sont-elles compatibles ? La réponse est oui, pour autant que les employeurs gardent en tête que l’IA ne peut en aucun cas remplacer l’être humain. C’est bien l’association des deux qui permettra la pérennité d’une entreprise. En effet, pour autant qu’on l’utilise correctement et avec éthique, l’intelligence artificielle est un outil puissant et un véritable allié des entreprises, leur permettant d’accroître leur efficacité, leur productivité, et par conséquent, leurs résultats.

Aide à la vente : l’IA propose, l’humain dispose.

Si l’intelligence artificielle est désormais bien implantée dans l’optimisation des processus industriels, elle est encore sous-exploitée dans le domaine de la vente. Voilà le constat fait par SkalUP, une entreprise namuroise qui développe des logiciels de configuration produit intelligents en s’appuyant à la fois sur l’IA, la visualisation immersive et la psychologie du consommateur.

Face à l’immensité des choix d’options proposés par certains marchés (ex. dimensions, finition et design d’un meuble sur mesure), l’IA aide le consommateur a bien calibrer son

achat en analysant son comportement et ses besoins. Elle contribue ainsi à le rassurer sur son investissement. Le recours à l’IA s’avère particulièrement pertinent dans le cadre de la vente de produits complexes et hautement configurables, pour lesquels il existe une multitude d’options.

La réalité augmentée et la visualisation immersive aident l’acheteur à mieux se projeter dans son achat et ses cas d’usage, y compris pour des produits complexes dans le domaine industriel, qui représentent souvent des investissements conséquents.

La technologie au service du travail hybride

Depuis la crise sanitaire, de nombreuses entreprises ont investi dans les nouvelles technologies afin de faire du travail hybride la nouvelle norme. Ces outils et cette nouvelle manière de travailler permettent plus d’autonomie, et donc, de productivité dans le chef des employés. Mais ces technologies doivent rester un allié et les employeurs doivent veiller au bien-être des salariés en tenant compte de la frontière, parfois ténue, entre vie professionnelle et privée.

L’IA : le nouvel RH ?

De plus en plus d’entreprises ont recours à l’IA dans leur processus de recrutement puisqu’elle permet, lors des phases de présélection, de gagner du temps en traitant plus rapidement une première salve de CV reçus selon des critères préétablis. Bien que l’IA comporte des avantages évidents de productivité, cette manière de faire questionne sur l’éthique et les possibles discriminations à l’embauche.

Si l’IA transforme l’acte d’achat en offrant au consommateur une expérience personnalisée et rassurante, va-t-on pour autant la laisser prendre complètement la main sur nos achats ? « Dans les systèmes d’aide à la décision et d’aide à la vente, l’IA propose, mais c’est l’humain qui dispose. Le client garde la décision finale d’achat », indique Patrick Heymans, fondateur de SkalUP.com et professeur au Namur Digital Institute (NaDI).

skalup.com

Fokus-online.be 6 IA intégrée
Les entreprises les plus productives sont celles qui ont la plus grande capacité financière à investir dans l’intelligence artificielle.
— MICHEL DUMONT ÉTUDES STRUCTURELLES AU BFP

Gestion de la facturation : l’intelligence artificielle va tout changer pour les entreprises SaaS

Il ne se passe pas un jour sans qu’on ne lise un article évoquant les changements et les défis liés à la digitalisation des entreprises. C’est le cas, par exemple, des entreprises SaaS. Il s’agit d’entreprises qui proposent un service basé sur le cloud permettant, au lieu de télécharger un logiciel que votre PC de bureau ou votre réseau professionnel peut exécuter et mettre à jour, d’accéder à une application via un navigateur internet. Cela s’accompagne généralement d’un paiement périodique, parfois variable en fonction de l’utilisation du service, au lieu d’une vente ponctuelle et d’une simple facture comme auparavant. « L’exemple de Netflix est évidemment parlant pour le grand public », note Maxime Lothe, managing director de Novutech. « Le rôle d’une entreprise comme la nôtre va être de contribuer à digitaliser et à mettre en place un système informatique qui va aider les entreprises à gérer leur activité. Dans le cas d’une SaaS, on retrouve en général des sociétés qui proposent leurs produits ou services presque exclusivement sur

base d’abonnements dans le cloud et dont le modèle permet de rapidement se développer sur des marchés étrangers. »

Oracle NetSuite devient ainsi une vraie valeur ajoutée. « Cet outil permet de gérer toute la partie financière d’un business», résume-t-il. « D’abord, NetSuite, en

particulier en combinaison avec le module d’extension ZoneBilling, fournit un moteur de qualité inégalée pour créer, envoyer et reconnaître les factures, quelle que soit la manière dont l’entreprise offre ses services (abonnements, utilisation, paiement à l’avance, etc.). En outre, la plupart des entreprises qui s’exportent doivent créer des entités à l’étranger qui fonctionnent chacune avec des réglementations différentes au niveau comptable et légal. »

Et puisque les évolutions numériques sont loin d’être terminées, la nécessité de passer par ce type de logiciel devrait encore se renforcer à l’avenir. « Je pense qu’avec le développement de l’intelligence artificielle, les sociétés SaaS vont devoir évoluer et proposer des solutions beaucoup plus flexibles à leurs clients. Les combinaisons vont être multipliées et, dans notre domaine, notre solution va avoir encore plus d’impact. L’intelligence artificielle va encore renforcer l’usage de ce style d’outils qui vont devenir de plus en plus puissants, mais aussi moins coûteux. »

Novutech est une start-up en pleine croissance fondée en 2019 par deux anciens consultants d’un grand cabinet de conseil, Maxime Lothe et Frédéric Szikora. Convaincue du potentiel des ERP hébergés dans le Cloud et du besoin des PME d’avoir un partenaire flexible, agile et à l’écoute afin de les aider dans la digitalisation de leurs processus métier, Novutech se positionne comme une alternative aux grandes sociétés de conseil traditionnelles et compte 50 collaborateurs répartis entre Copenhague, Bruxelles, Rotterdam et Lyon.

Kelio : Votre partenaire en SIRH, gestion de temps et contrôle d’accès

Kelio est un éditeur majeur de solutions logicielles et matérielles de gestion des temps, des ressources humaines et du contrôle d’accès. L’éditeur developpe une offre de services complète dédiée à l’organisation de la vie au travail, qu’il commercialise en Europe et à travers le monde.

Les fonctionnalités sont étendues et personnalisables selon les besoins. En tant que société spécialisée dans la gestion des temps grâce à une expérience de plus de 35 ans dans le domaine et sa présence en Belgique depuis 1993, le département R&D ne cesse de développer le logiciel afin de rester à la pointe de la technologie et d’offrir des solutions de qualité. La société fait elle-même partie d’un groupe familial Français, Bodet, existant depuis 150 ans.

Nos clients sont des directeurs, responsables d’équipes et responsables RH de tous sec-

teurs et tailles d’entreprise. Nous leur offrons la possibilité de rassembler les prestations de leur personnel, d’organiser des plannings avancés, des pointeuses connectées, effectuer un suivi des présences et des absences, un espace collaboratif pour l’échange d’information entre l’employeur et le salarié. Un portail personnel pour la consultation du solde de jour de congé ou pour introduire une demande d’absence. Nos clients apprécient entre-autres le module de transfert de données vers leur secrétariat social. Cela leur permet de gagner du temps et d’éviter des ressai-

sies manuelles qui pourraient contenir des erreurs. De manière générale, l’utilisation de Kelio leur permet de se digitaliser et de gagner en efficacité. De plus, avec le SIRH, de nombreuses fonctionnalités permettent une gestion globale des RH : la digitalisation des processus RH, des documents RH, la signature électronique, l’export de données ou reporting graphique RH, ....

Kelio offre également des solutions de contrôle d’accès, comprenant des logiciels, des matériels et des lecteurs d’accès. Ces solutions garantissent la sécurité des locaux et des zones sensibles tout en facilitant la circulation du personnel autorisé.

Prenez contact avec nous pour plus d’information ou une démo gratuite et découvrez comment digitaliser vos RH dès à présent ! L’équipe Kelio Belux

7 #FokusIT Novutech • Brand Report
À propos de.
Avec l’intelligence artificielle, les combinaisons vont être multipliées et, dans notre domaine, notre solution va avoir encore plus d’impact.

Répondre aux besoins grandissants des entreprises

Mobilité, hyperconnexion, objets connectés, recours massif au cloud : ces nouveaux usages en entreprise amènent de nouveaux besoins en matière de connectivité. Les entreprises ont désormais besoin de solutions de connectivité performantes et sécurisées.

La transformation numérique des entreprises a connu un coup d’accélérateur ces dernières années, notamment sous l’effet de la pandémie qui a joué un rôle de catalyseur. « Les entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur, sont de plus en plus conscientes de la nécessité d’être connectées en permanence pour améliorer leur efficacité», explique Joachim Lauwers, CEO Dstny Belgique. Elles utilisent des solutions de communication d’entreprise (téléphonie, visioconférences, chat, etc.) qui reposent massivement sur le cloud et nécessitent une connectivité de grande qualité. À la clé : une meilleure fluidité au sein de l’entreprise, ainsi qu’avec les clients et partenaires.

Or la donne a changé. Les infrastructures IT ne sont plus uniquement envisagées sous un angle purement technique. La connectivité est désormais considérée comme un levier de croissance, nécessaire pour développer l’activité de l’entreprise. « Il y a aussi un lien fort entre la connectivité et la satisfaction client. Il est essentiel pour une entreprise d’être facilement joignable au bureau ou en déplacement et que leurs clients obtiennent rapidement le service qu’ils attendent », note Joachim Lauwers. Cependant, toutes les entreprises n’ont pas les mêmes besoins ni les mêmes infrastructures. « Elles doivent donc pouvoir faire appel à des solutions de communication d’entreprise qui s’intègrent à leurs outils existants. Les besoins des entreprises évoluent également avec le nombre d’utilisateurs et les applications. La vitesse et la capacité de connexion Internet doivent donc être évolutives, tout comme le coût de ces solutions », ajoute Joachim Lauwers.

Pour fonctionner correctement et répondre à leurs promesses de fluidité et de productivité, ces services doivent pouvoir s’appuyer sur une connectivité performante et sécurisée. La fibre optique est aujourd’hui l’une des solutions de connectivité les plus adaptées à ces nouveaux

Les petites entreprises, proies faciles des cybercriminels

« Les petites et moyennes entreprises auraient tout intérêt à sous-traiter l’informatique, et cela pour une question de sécurité. Car il est illusoire de penser qu’elles parviendront à survivre seules dans la jungle numérique qui les entoure ! », avertit Hugues Mertens, cofondateur d’About IT, entreprise spécialisée en cybersécurité et technologies du Cloud Microsoft.

« Il ne faut pas sous-estimer l’impact d’une cyberattaque, qui peut aller jusqu’à mener à la faillite », prévient Hugues Mertens. Selon l’expert, investir dans la protection des données est donc une nécessité.

Gare aux idées reçues

Près d’un quart (21%) des entreprises comptant moins de 50 employés ont déjà rencontré un incident de sécurité informatique. « Dans les PME et TPE comptant peu de travailleurs, il y a souvent, au mieux, une personne ressource pour s’occuper du service informatique, et il est rare qu’elle possède les compétences requises pour sécuriser efficacement l’infrastructure », constate Hugues Mertens. «Ces entreprises de petite taille pensent que les cybercriminels ne s’intéressent pas à elles, mais c’est faux, car tout le monde est une proie potentielle. Contrairement aux idées reçues,

besoins. « Il y a 10 à 15 ans, les entreprises qui bénéficiaient d’une connectivité en fibre optique étaient surtout des multinationales et des gros organismes. D’ici 5 à 10 ans, toutes les entreprises pourront en bénéficier », explique Gilles Verschueren, responsable du business development chez Eurofiber Belgique. Le déploiement de la 5G, l’essor de la smart city ou encore l’explosion de l’Internet of Things vont provoquer un afflux de données et « les besoins en connectivité des entreprises, avec des connexions dédiées, vont continuer de croître », ajoute Gilles Verschueren.

Cet accroissement des besoins en connectivité entraîne également de nouveaux défis en matière de sécurité. Nombre de cyberattaques commencent par les messageries professionnelles et les terminaux mobiles. Les questions de cybersécurité deviennent de plus en plus complexes et prégnantes. Les solutions de connectivité fournies aux entreprises doivent donc être hautement sécurisées. « La fibre optique permet, par nature, une meilleure sécurisation des flux de données, car la transmission s’effectue au moyen d’un signal lumineux difficile à intercepter, et les données sont chiffrées », note Gilles Verschueren.

Comment concilier ces besoins croissants en connectivité avec les impératifs de sobriété, de plus en plus d’application au sein des entreprises ? « Le réseau fibre optique consomme 80 % d’énergie en moins qu’un réseau coaxial, beaucoup plus consommateur d’électricité. C’est un réseau qui exige également moins de maintenance et moins d’équipements. La connexion fibre optique a un côté “green” qui devrait jouer un rôle important dans les démarches ESG », conclut Gilles Verschueren.

il est moins sûr d’internaliser ses données que de les externaliser. Les acteurs majeurs comme Microsoft possèdent des ressources immensément plus importantes que n’importe quel prestataire local ».

Hugues Mertens Cofondateur aboutit.be

Fokus-online.be 8
Connectivité
La fibre optique permet, par nature, une meilleure sécurisation des flux de données.
RESPONSABLE DU BUSINESS DEVELOPMENT CHEZ EUROFIBER BELGIQUE
— GILLES VERSCHUEREN

La sécurité informatique est un travail d’équipe !

Un pare-feu sophistiqué et le meilleur anti-virus sur le marché suffisent-ils pour garantir la sécurité informatique ? Pas du tout. Et ce n’est pas non plus l’affaire de quelques experts. Les comportements et les processus internes adoptés par les collaborateurs d’une entreprise jouent un rôle essentiel.

Smals en est convaincu. La société gère des projets informatiques innovants dans les domaines de l’e-gouvernement et de l’e-santé pour de nombreuses institutions de sécurité sociale et de soins de santé. Parmi les projets bien connus de Smals, citons Mes Médicaments, l’eHealth Box et l’application Orgadon pour la donation d’organes, mais aussi l’eBox ou Student@Work.

Un travail d’équipe…

Comme l’explique Dirk Deridder, Directeur de l’Infrastructure et des Opérations, la sécurité informatique est un aspect primordial « qui ne se limite pas à des serveurs et des logiciels. Le facteur humain joue également un rôle essentiel, tout comme les méthodes de travail des collaborateurs. Il est important d’impliquer tout le personnel d’une entreprise et pas

seulement les experts en informatique. La sécurité est la responsabilité de tous ! »

Son collègue Kurt Maekelberghe, Responsable du département de la Sécurité de l’Information, poursuit : « Tous les processus d’une organisation, la discipline avec laquelle ils sont exécutés et l’attitude proactive des employés sont essentiels pour la mise en œuvre d’une politique de sécurité efficace. Cela commence dès le développement d’une nouvelle application ou d’un nouveau service. Il s’agit d’en minimiser les risques, dès leur conception par les architectes et les développeurs, et ce jusqu’aux utilisateurs finaux. C’est vraiment un travail d’équipe avec une dimension multidisciplinaire. »

… qui va bien au-delà de l’organisation elle-même

En matière de cybersécurité, les bonnes pratiques mises en place doivent évidemment aussi être déployées au-delà de l’organisation, en particulier dans le secteur de la santé. « Il ne peut pas y avoir de concurrence dans le domaine de la cybersécurité », estime Kurt Maekelberghe. « De nos jours, les hackers attaquent en permanence les systèmes

informatiques de toutes les grandes organisations. Aujourd’hui, il ne suffit plus d’effectuer de simples mises à jour de logiciels de protection plusieurs fois par an. Nous devons coopérer au maximum et partager nos informations, notamment lors de nouvelles vagues d’attaques ou lorsque des mises à jour urgentes de logiciels sont disponibles. »

Dirk Deridder ajoute que « l’une des difficultés réside dans le fait que la cybersécurité est aussi en quelque sorte  ‘’invisible’’. Si elle est efficace, vous ne remarquez rien. Cependant, nous devons sans cesse rappeler une série de recommandations à tous les collaborateurs : éviter certains sites web, ne pas répondre aux tentatives d’hameçonnage, ne pas partager des informations sensibles… »

Même si la sécurité nous concerne tous, elle requiert évidemment avant tout des compétences pointues en la matière. C’est pourquoi Smals est constamment à la recherche de spécialistes de la cybersécurité, de data protection officers (DPO), de chefs de projet, de chefs d’équipe, d’ingénieurs réseaux et systèmes, d’administrateurs de bases de données, etc.

Une solution informatique adaptée à l’univers hospitalier

« Le St. Nikolaus Hospital Eupen requiert un système informatique performant et évolutif dans le temps, capable de répondre aux besoins spécifiques d’une structure de soins de santé en changement constant. De plus, les renseignements médicaux sont critiques et doivent être accessibles à tout moment», explique Patrick Keutgen. Depuis 2018, Nexis fournit à l’établissement une solution baptisée Simplivity (HPE), qui intègre un stockage de données rapide, sûr et efficace.

Des données vitales

« Au sein d’un hôpital, les documents papier sont petit à petit amenés à être remplacés totalement par une version digitale. Il est donc primordial d’assurer un back-up des data de nos patients. Nexis a développé une infrastructure sur mesure dans nos deux salles informatiques. Si l’une des pièces prend feu, nous sommes

protégés grâce à la redondance assurée par la plateforme. Toutes les données sont copiées pratiquement instantanément aux deux endroits ! », se réjouit Patrick Keutgen.

Flexibilité et réactivité

Les équipements de l’hôpital ont dû s’adapter au fil des années aux nouvelles technologies spécifiques du secteur hospitalier. « Par exemple, nous venons de mettre en place un outil d’intelligence artificielle pour la radiologie qui facilite l’analyse des résultats pour les médecins urgentistes », détaille Patrick Keutgen, « Une flexibilité de nos systèmes informatiques est indispensable pour développer ce genre de projet. Ce que permet une entreprise aguerrie comme Nexis ».

En équipe réduite

« À l’hôpital d’Eupen, nous travaillons avec une petite équipe de moins de dix

À propos de.

Smals met sur pied des projets informatiques innovants pour les institutions de la sécurité sociale et des soins de santé : la plateforme eHealth, l’INAMI, l’ONSS, l’ONEM et bien d’autres encore. Elle compte plus de 1 500 professionnels IT et propose une large gamme de services : développement et maintenance de logiciels, gestion d’infrastructure et de centres de données, sécurité, recrutement de personnel informatique, …

personnes au service informatique mais nous utilisons les mêmes implémentations qu’un hôpital comptant mille lits. Dans notre cas, il est important de pouvoir compter, d’une part, sur des outils simples d’utilisation, et d’autre part, sur des partenaires de confiance à qui l’on peut déléguer des missions plus pointues », souligne Patrick Keutgen.

Une relation privilégiée

Plus que l’installation d’une infrastructure informatique, Nexis propose un véritable suivi personnalisé sur la durée. « Les experts sont compétents et disponibles à tout moment. L’entreprise à taille humaine connaît bien ses clients. D’ailleurs, nous considérons leurs collaborateurs comme faisant partie de l’équipe. L’ingénieur Nexis qui s’occupe de la maintenance et de l’optimisation de nos systèmes a même droit, lui aussi, à son petit surnom affectueux ! », témoigne Patrick Keutgen.

Nexis, entreprise informatique forte de plus de 35 experts, excelle dans la livraison et l’installation d’infrastructures

ICT "Enterprise" pour les grands comptes, institutions publiques ou encore dans le secteur des soins de santé.

Depuis 2020, Nexis fait partie du groupe courtraisien Trustteam, reconnu comme un acteur informatique incontournable offrant des solutions globales aux petites et moyennes entreprises.

9 #FokusIT Smals • Brand Report
DIRK DERIDDER KURT MAEKELBERGHE

La nouvelle révolution industrielle ne peut plus attendre !

Pour la plupart des secteurs économiques, l’heure est à la digitalisation. Mais il en est un qui, plus que les autres, doit se remettre en question : celui de l’industrie. En Belgique comme en France, cette tranche de l’économie est en retard et doit, coûte que coûte, investir dans de nouveaux processus digitaux.

Un véritable challenge !

L’obsolescence des outils de production et les nombreux problèmes qui en découlent, la quatrième révolution industrielle, la réduction des budgets attribués à la maintenance, … on ne compte plus aujourd’hui les défis auxquels l’industrie

tra en effet de faire remonter toutes les données et de réaliser leur analyse minutieuse. »

À la clé : une efficacité démultipliée, l’amélioration des points faibles et un boost incomparable de la compétitivité. Pourtant, partir d’une page blanche peut souvent faire peur lorsque l’on se lance dans ce type d’implémentation. Heureusement, de nombreuses sociétés de conseil offrent leurs services dans tout ce processus de transformation. Et ce, tout en respectant les contraintes et les besoins de chaque organisation. Elles mettent en place de nouveaux modes de fonctionnement pouvant répondre aux attentes d’aujourd’hui et aux défis de demain. « À l’heure actuelle, quatre domaines de compétence nécessitent une attention

traçabilité, de même que la compétitivité de l’entreprise. On analysera notamment le fonctionnement des machines, les causes de leur arrêt ou encore la raison de certaines défaillances techniques. « Le fait de digitaliser tous ces processus va objectiver les données en évitant l’erreur humaine. Cela fera gagner énormément en productivité ! » D’autre part, l’installation d’îlots robotisés va instaurer une toute nouvelle dynamique au sein de la chaîne de production. L’utilisation de bras robotiques va en effet permettre la répétition d’une tâche basique avec une précision sans précédent. Ce qu’un être humain n’aurait jamais pu réaliser sans se blesser ou sans endommager les produits concernés. « L’implémentation de telles lignes robotisées permet aux opérateurs de se concentrer sur des tâches plus qualitatives ». Enfin, il ne faudrait pas oublier la cybersécurité. « C’est l’un des points les plus cruciaux.

À propos de.

doit faire face. Et malheureusement, force est de constater que le secteur est en retard sur ses obligations de modernisation.

« Actuellement, nous avons face à nous un serpent qui se mord la queue », explique Charles Costa, administrateur de B2C Engineering. « On débloque de moins en moins de budget alors que les nouveaux défis se renforcent de jour en jour. » Et avec le temps, selon l’expert, c’est la concurrence de notre pays sur la scène européenne qui est en jeu. Il faut agir et tout de suite.

L’industrie doit franchir le pas du ‘‘tout connecté’’ , de la cybersécurité et de l’IA. « Connecter l’ensemble du système permet-

particulière si l’on veut faire la différence : l’automatisation et l’informatique industrielle, la robotique, le M.E.S. (Manufacturing Execution System) et la mise en place de solutions en cybersécurité industrielle. », explique Charles Costa.

Si l’automation était bien entendu déjà au centre de l’industrie 3.0, elle devient cruciale dans l’industrie 4.0. Sans surprise, elle doit encore être renforcée. « C’est la première pierre sur laquelle tous les nouveaux modes de fonctionnement vont reposer » , explique l’expert. L’amélioration de l’ensemble du M.E.S. va ainsi permettre de redéfinir les procédés garantissant la qualité, la

Et souvent, les directions rechignent même à réaliser un audit de leur situation à ce niveau. » Si les entreprises hésitent autant, c’est pour une bonne raison : le prix important de telles mesures. « En soi, les services proposés correspondent aux prix du marché, mais la tâche est tellement imposante qu’elle fait généralement l’objet d’un plan d’action étalé sur plusieurs années ». Et pour cause, on parle souvent de plus de 30 ans de vide du point de vue de la cybersécurité. Mais sans cela, qui sait à quelles conséquences catastrophiques devra faire face le secteur industriel.

« Aujourd’hui, c’est bien simple, il n’est plus question de savoir si vous allez faire l’objet d’une cyberattaque, mais bien quand cela va arriver. », assure Charles Costa. « Et croyez-moi, les coûts d’une usine à l’arrêt dépassent largement les investissements réalisés en termes de cybersécurité ». Il vaut donc mieux prévenir que guérir. Chers industriels, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

B2C Engineering est une entreprise spécialisée dans l’intégration de solutions d’automation, de CSI et de robotique. Nous proposons aux industries un produit et une solution personnalisés. Nous répondons à leur besoin de projets industriels tout en cherchant à comprendre leurs attentes et leurs besoins. Notre but ? Offrir une réelle valeur ajoutée à leur activité. Nous proposons un travail de qualité, en toute sécurité et dans le respect de la santé et de l’environnement.

CHARLES COSTA ADMINISTRATEUR DE B2C ENGINEERING

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Brand Report • B2C-Engineering
Actuellement, nous avons face à nous un serpent qui se mord la queue.
Le fait de digitaliser tous ces processus va objectiver les données en évitant l’erreur humaine. De ce fait, on gagnera énormément en productivité.

Vers des ‘‘data centers’’ plus durables pour un avenir plus assuré

Un ‘‘data center’’ tourné vers plus de durabilité permettra aux sociétés qui y ont recours de disposer d’un solide avantage concurrentiel. Comment arriver à ces objectifs de durabilité et que mesurer pour ce faire ? L’éclairage d’un expert, … Si le terme de ‘‘durabilité’’ est parfois évoqué à toutes les sauces, encore faut-il surtout mesurer les choses d’abord afin de pouvoir les améliorer ensuite. Voilà pourquoi la société ‘‘Schneider Electric’’ a par exemple émis une série de propositions.

Concrètement, elle propose d’examiner 23 paramètres dans le cadre de la ‘‘durabilité environnementale’’. Ces 23 critères peuvent être regroupés sous cinq catégories différentes. Xavier Biot, Vice-Président ‘‘Secure Power’’ chez Schneider Electric, nous en dit plus: « L’élément le plus évident est l’énergie dont doit disposer le Data Center pour fonctionner. Viennent ensuite les émissions de gaz à effet de serre. Là, il s’agira par exemple d’éviter les gaz à effet de serre fluorés, utilisés généralement dans les équipements de distribution moyenne tension, pour leur préférer des alternatives moins nocives pour l’environnement. En troisième position: l’eau, utilisée notamment dans le cadre du refroidissement. Pour vous donner une idée: un ‘‘data center’’ de taille significative consomme 1,4 millions de litres d’eau par jour. C’est dire s’il importe d’optimiser la consommation d’eau.

La quatrième chose à mesurer concerne les déchets. Ceux-ci présentent en effet d’importantes quantités à trois étapes: la construction du ‘‘data center’’, son utilisation, et sa fin de vie. Là, il importera d’adopter, par exemple, un design permettant de recycler un maximum de choses. Enfin, dernière catégorie: la biodiversité, à travers l’utilisation de la terre en général. Car le ‘‘data center’’ exercera bien entendu un impact sur l’environnement en fonction du terrain que l’on choisira pour le bâtir. »

Cette proposition en cinq points aboutira donc à sensibiliser les investisseurs, constructeurs et opérateurs de ‘‘data centers’’ et permettra de comparer la durabilité de leurs installations afin de conduire à de multiples optimisations.

Après, il importera également de sensibiliser les utilisateurs, c’est-àdire potentiellement tout le monde ! « Avant, on imprimait trop et on jetait des masses de papier, ce qui n’était bien entendu pas très durable », confirme notre interlocuteur. « Maintenant, la digitalisation est passée par là. On imprime nettement moins, ce qui est un fameux pas en avant. Mais l’autre facette de la médaille de la numérisation est que l’on stocke un nombre incroyable de données, parfois inutiles d’ailleurs, ce qui pousse à la construction de nouveaux ‘‘data centers’’. »

À propos de.

La raison d’être de Schneider Electric est de permettre à chacun d’utiliser au mieux son énergie et ses ressources, en conciliant progrès et développement durable pour tous. Partenaire numérique de référence, notre mission est de vous apporter plus d’efficacité au service d’un monde plus durable. Nous accompagnons la transformation numérique en intégrant les technologies de l’énergie et des automatismes les plus avancées.

Il poursuit: « Les opérateurs de ‘‘data centers’’ sont eux-mêmes demandeurs d’outils de mesure de leur durabilité. Car ils savent que cette dernière va, non seulement diminuer leurs coûts de fonctionnement, mais surtout, qu’une société qui ne s’inscrirait aujourd’hui dans aucune démarche vers davantage de durabilité souffrirait immédiatement d’un manque de reconnaissance. En d’autres termes, la durabilité est devenue un avantage concurrentiel. Ni plus ni moins ! »

Oniryx, une société IT tournée vers l’avenir

Née en 2008, la société de consultance en informatique Oniryx est basée à Gembloux, au château Descampe, un manoir situé dans un écrin de verdure de près de 2 hectares. Et il n’y a pas que son lieu de travail qui est atypique !

Les bénéfices au service d’une vision

Après 15 ans de travail dans l’IT, Oniryx a récemment décroché le prix Trends Gazelles 2023 dans la catégorie Grandes Entreprises pour la province de Namur. Une reconnaissance prestigieuse attribuée selon les résultats économiques, même si “faire du chiffre” est considéré comme un moyen plutôt qu’un but chez Oniryx. « Bien sûr, une société doit être pérenne mais ce qui prime avant tout chez nous, c’est le client, ses projets ainsi que le développement des employés dans un cadre sociétal enrichissant. En effet, cela nous tient à cœur de développer des projets qui ont du sens” explique Christophe Patris, responsable Delivery & Sales chez Oniryx.

Une organisation horizontale

Dès le départ, Oniryx a choisi un mode de management différent. L’entreprise s’appuie sur

des principes innovants de feedbacks et d’intelligence collective, et plus particulièrement d’autogouvernance. “Ce système est basé sur la complémentarité, et non sur la hiérarchie. Il permet de valoriser les expertises de chacun et d’encourager l’esprit d’entreprenariat” souligne Christophe Patris. « Par exemple, chaque employé dispose de 10 jours de formations, pour développer ses compétences techniques ou personnelles».

Une tribu de moutons noirs

Une des forces d’Oniryx est sans prétention de “réussir là où les autres ont échoué”. Pour relever tous les défis et se démarquer dans le milieu concurrentiel de l’IT, la société peut compter sur des équipes d’experts passionnés. “Depuis 15 ans, nos équipes réalisent des projets ambitieux de digitalisation pour différentes services publics fédéraux et régionaux ainsi que dans le secteur privé, avec à la clé des résultats souvent meilleurs qu’attendus”, détaille Christophe Patris. « Les consultants encadrent les clients en leur offrant des solutions sur-mesure à tout moment du cycle de vie du projet : de la conception au support en passant par la réalisation.

Un avenir meilleur

Et qui de mieux placés que nos consultants chez nos clients pour détecter les tendances futures ?” interroge Christophe Patris. Oniryx a développé un programme baptisé “Beyond Digitalisation” porté par nos experts avec l’objectif de préparer les entreprises aux pratiques de demain dans le secteur de l’IT. Elle y aborde des thèmes tels que l’intelligence artificielle, le green IT, la sécurité ou encore l’accessibilité au digital pour le plus grand nombre. “Notre objectif est clair : utiliser les nouvelles technologies pour accompagner nos clients dans la transformation digitale tout en respectant des valeurs sociétales et écologiques (RSE)” conclut le représentant d’Oniryx ».

Oniryx est une société informatique de consultance spécialisée dans le conseil et l’accompagnement dans le développement et/ou l’intégration de solutions informatiques complexes. Elle appartient au groupe BlackSheep Tribes, détenu par deux fondations d’utilité publique.

11 #FokusIT Schneider Electric • Brand Report
XAVIER BIOT SECURE POWER VP BENELUX
Aujourd’hui, une société qui ne s’inscrirait dans aucune démarche vers davantage de durabilité souffrirait immédiatement d’un manque de reconnaissance.
& sales
Christophe Patris Responsable
delivery
Fokus-online.be 12 Interview
Par Morgane Mignolet Photos • Gregory Van Gansen
« Mon véritable et seul moteur est de continuer à apprendre et à évoluer au quotidien »
Nabila Farhat

Nommée Young ICT Lady of the Year 2023, Nabila Farhat s’épanouit dans le secteur IT depuis près de 12 ans. Une carrière qui, de prime abord, ne lui était pas forcément destinée. Diplômée d’HEC Liège, c’est un peu par hasard qu’elle a découvert le domaine de l’informatique et des nouvelles technologies. Retour sur son parcours et sa place de femme dans un secteur majoritairement masculin.

Vous possédez un master en gestion mais n’aviez pas pour ambition de travailler un jour dans le secteur IT. Comment en êtes-vous arrivée là ?

« En réalité, j’ai fait des études d’ingénieure commerciale à HEC car j’ignorais ce que je voulais faire comme métier, mais que je savais par contre que le cursus allait être relativement varié et ouvrait beaucoup de portes. C’est lors d’un forum pour l’emploi organisé au sein de mon école que j’ai appris ce qu’était la consultance et que j’ai obtenu mon premier travail : celui de tester dans le secteur de l’IT. Puis, petit à petit, j’ai évolué et tenu des rôles qui se rapprochaient de plus en plus de l’IT. J’ai donc été test manager, analyste, project manager, change manager et aujourd’hui, je suis account manager.»

Votre expertise actuelle provient donc des différents rôles que vous avez assumés ?

« Tout à fait. À un moment de ma carrière, je me suis demandé si le fait d’avoir touché à tout de cette manière, sans être véritablement spécialisée dans un domaine en particulier, n’allait pas jouer en ma défaveur. Aujourd’hui, je réalise au contraire que ces expériences m’ont permis d’avoir une vue plus globale dans ce domaine et de prendre certaines responsabilités. C’est d’ailleurs grâce à cela que j’assume aujourd’hui un rôle plus commercial avec mon poste d’account manager. Ma mission première est d’aider mes clients dans leurs défis et leurs projets afin qu’ils évoluent. Sans mes expériences passées, je n’y serais pas arrivée de la même manière. »

Et votre prochain rôle, quel sera-t-il ?

« Je n’ai jamais vraiment eu de plan de carrière. Mon véritable et seul moteur est de continuer à apprendre et à évoluer au quotidien. J’ai toujours fonctionné au jour le jour en analysant mon parcours et mes envies le moment venu. Quand j’estime que je me sens suffisamment dans ma zone de confort, je vogue vers une position plus challengeante. Dans mon rôle actuel, je sens que j’ai encore des choses à apprendre et que je dois continuer d’évoluer. Que me réserve le futur ? C’est une bonne question, dont je n’ai pas la réponse à l’heure actuelle. »

À votre avis, à quoi ressemblera l’IT de demain ?

« Dans le secteur, tout évolue très vite, notamment avec l’arrivée de l’intelligence

artificielle et du chat GPT. Pour moi, l’IT de demain, c’est d’abord accepter cette évolution, dans le sens où l’informatique ne remplacera jamais l’humain, il permet simplement de l’aider. Cette évolution, il faut également l’entretenir, à condition d’utiliser ces outils de manière intelligente, de s’éduquer à l’utilisation de ces nouvelles technologies. Un autre aspect qui, selon moi, va beaucoup évoluer ces prochaines années, c’est la cybersécurité. Nous devons nous assurer que l’ensemble des évolutions technologiques soient développées dans un environnement sécurisé. »

Le domaine informatique est encore fortement genré. Être une femme aujourd’hui dans ce secteur, qu’est-ce que cela signifie ?

« En effet, le pourcentage de femmes travaillant dans l’IT reste encore très minime. Toutefois, il y a une nette évolution puisqu’on en parle beaucoup plus qu’avant et qu’on sensibilise davantage sur le fait que les femmes aussi y ont leur place. Beaucoup d’études sont d’ailleurs réalisées pour prouver que la diversité et l’inclusivité au sein d’une équipe motivent les collaborateurs, les encouragent à penser de manière plus innovante et amènent des résultats probants au sein d’une entreprise. D’ailleurs, nombreuses sont les personnes aujourd’hui qui prêtent attention aux critères de diversité avant de postuler dans une nouvelle structure. Bien qu’il y ait beaucoup plus de communication à ce sujet, la route est encore longue. Par exemple, de nombreuses femmes n’osent pas entamer des études dans le secteur ou n’osent pas postuler dans une entreprise IT par peur de n’avoir que des collègues de sexe masculin. Ce n’est pas le travail en luimême qui freine ces femmes mais bien son environnement. Il faut donc briser ce stéréotype de genre, et ce, dès la petite enfance afin que les jeunes filles ne s’interdisent pas elles-mêmes de prendre cette voie-là. Il est donc essentiel de continuer à communiquer et à sensibiliser

sur le sujet pour amener de nouveaux talents féminins dans l’IT.»

Justement, vous venez d’être élue Young ICT Lady of the year. Quelle importance revêt pour vous cette récompense ?

« Pour moi, cette récompense prouve qu’il est possible de réussir une belle carrière dans l’IT en étant une femme. De se dire qu’on peut oser s’y aventurer, qu’on y a sa place et qu’on doit arrêter de se mettre soi-même des barrières. Finalement, il faut casser ce syndrome de l’imposteur qui nous touche. Comparativement à d’autres distinctions similaires telles que celle de “CEO of the year”, ce sont souvent des hommes qui l’obtiennent car, proportionnellement, au niveau du top management, le pourcentage est davantage masculin. Le Young ICT Lady of the year permet donc de donner un peu plus de visibilité aux femmes du secteur et de sensibiliser l’ensemble de la gent féminine en prouvant aux femmes qu’elles peuvent elles aussi s’épanouir dans une carrière IT. »

Smart Fact.

Si vous n’étiez pas consultante dans le secteur IT, quel métier exerceriez-vous ?

« Je pense que j’aurais fait médecine ! Ayant un frère et une sœur médecins, je me rends compte que j’aime l’environnement médical. À l’époque, je l’admets, j’ai surtout eu peur des études. Mais avec le recul aujourd’hui, je réalise qu’il y a tout de même un point commun entre la médecine et mon métier d’account manager, puisque dans ces deux professions, nous sommes amenés à aider les autres. »

Young ICT Lady Of The Year,

une histoire de famille

Nabila Farhat n’est pas la seule de sa fratrie à avoir obtenu cette récompense, puisque sa sœur Rima Farhat a elle aussi été élue Young ICT Lady Of The Year il y a deux ans. Pour la nouvelle lauréate, sa sœur est un bon modèle à suivre qui lui a fait prendre conscience qu’il était possible de s’épanouir tant sur le plan professionnel que personnel.

Le projet Mums@work

Mère de deux enfants, Nabila Farhat a développé ce projet pour aider les mères en devenir à gérer la préparation de leur congé de maternité et leur retour au travail. L’annonce d’une grossesse au sein d’une entreprise peut parfois être synonyme de stress pour certaines femmes. Mums@ work permet de guider, de rassurer ces futures mamans par le biais de petites réunions en amont et d’un plan préétabli pour leur retour au bureau.

13 #FokusIT Interview
Cette récompense prouve qu’il est possible de réussir une belle carrière dans l’IT en étant une femme.

LA FACE CACHÉE DE LA CYBERCRIMINALITÉ :

ALORS QUE LES ATTAQUES EN LIGNE SE MULTIPLIENT, L’ENTREPRISE INFORMATIQUE NRB DÉFEND SES CLIENTS

— Michaël Boeckx : « Il est important de préciser que nous ne gérions pas la cybersécurité de cette entreprise. Mais nous avons malgré tout décidé de lui venir en aide pour lui permettre de faire face à cette menace invisible. Nous avons donc mis à sa disposition notre équipe SecOps et une salle de réunion sécurisée pour lui permettre de poursuivre ses activités urgentes. »

NRB a donc agi au-delà de ses obligations contractuelles. Comment une entreprise de renom a-t-elle pu se faire attaquer de la sorte ?

— Arnaud Rosette : « Après avoir analysé toutes les données, nous avons compris que les logiciels de piratage étaient présents depuis plusieurs mois. Les hackers ont opéré en trois sessions de deux heures pour découvrir l’environnement, explorer tout ce qu’ils pouvaient voler et passer à l’acte. Six heures donc pour provoquer d’immenses dégâts qui ont nécessité près de trois mois de réparation. Fort heureusement, les pirates n’ont demandé aucune rançon. Ils se sont contentés de détruire la moitié du parc informatique, pour ainsi dire. Par la suite, nous sommes parvenus à récupérer une partie des données volées grâce à une sauvegarde quotidienne des systèmes. »

Cette entreprise n’avait-elle pas été sensibilisée aux risques des attaques en ligne ?

« Nihil recte sine exemplo docetur ». Sans exemple, on ne peut rien enseigner correctement.

Cette doctrine latine démontre que, depuis la nuit des temps, les campagnes de sensibilisation constituent un atout majeur dans la prévention d’une menace. Cette tactique peut-elle permettre d’endiguer les cyberattaques qui fleurissent aux quatre coins du globe ? Selon les estimations, 30.000 sites sont attaqués quotidiennement dans le monde, ce qui entraînerait un coût annuel de 5.500 milliards de dollars. Pourtant, les grandes et petites entreprises tardent à prendre les mesures nécessaires pour se préserver de cette menace. Manque de moyens, ressources humaines insuffisantes, méconnaissance du sujet : les explications sont nombreuses.

L’entreprise informatique NRB a publié un article relatant l’aide offerte à un client victime d’un piratage en ligne. Michaël Boeckx, Chief Operations Officer du Groupe NRB, et Arnaud Rosette, Security Engineer, expliquent comment ils sont parvenus à sauver une grande entreprise internationale des méfaits de hackers agissant depuis l’autre côté du continent. Ils décrivent aussi plus en détails les méthodes et stratégies utilisées pour contrer cette menace.

Avant d’explorer plus en détail cette situation critique, pouvez-vous confirmer que les attaques en ligne sont de plus en plus nombreuses ?

— Michaël Boeckx : « Nous avons observé une montée en puissance de la cybercriminalité suite au confinement lié au coronavirus et à la guerre en Ukraine. Les organisations criminelles ont compris

l’intérêt financier qu’elles pouvaient tirer de tous ces systèmes connectés et de cette informatisation des entreprises. Aujourd’hui, la demande en matière de cybersécurité n’a donc jamais été aussi élevée. Pour preuve, notre chiffre d’affaires dans ce domaine a été multiplié par six au cours des quatre dernières années et les trois premiers mois de l’année 2023 ont déjà permis de dépasser la valeur des contrats de toute l’année 2022. »

Entrons dans le vif du sujet. Comment s’est déroulée cette cyberattaque ?

— Arnaud Rosette : « Le garde de nuit de cette entreprise a été alerté car de nombreux systèmes de monitoring bipaient dans tous les sens. Il s’est rapidement rendu compte que ses accès ne fonctionnaient plus et que plusieurs plateformes étaient indisponibles. À cet instant, il pensait qu’il s’agissait d’une simple panne. Il a immédiatement contacté le service de garde de notre entreprise qui a pu accéder aux systèmes et reprendre le contrôle de l’infrastructure. Les dégâts étaient immenses : les données de centaines de systèmes avaient tout simplement disparu. »

C’est à ce moment que vous avez compris qu’il s’agissait d’une cyberattaque ?

— Arnaud Rosette : « L’équipe cybersécurité de NRB a été contactée en début de matinée. Nous nous sommes immédiatement rendus sur place pour prendre connaissance de la situation. En analysant une machine, nous avons remarqué la présence de plusieurs logiciels malveillants qui ont permis aux pirates de prendre le contrôle du système. Il n’y avait dès lors plus aucun doute : l’entreprise venait de subir une cyberattaque menée depuis l’étranger. »

— Michaël Boeckx : « Les responsables étaient conscients des failles de leur informatique mais ne semblaient pas trop s’en inquiéter. Ils voulaient y remédier, sans pour autant y consacrer suffisamment de ressources. Aujourd’hui, il est crucial que les entreprises prennent des mesures concrètes pour renforcer leur système de sécurité afin de se prémunir des attaques en ligne. Cela inclut la mise en place de protocoles de sécurité robustes, la formation régulière des collaborateurs aux bonnes pratiques de cybersécurité, la surveillance proactive des activités suspectes et la collaboration avec des experts en sécurité informatique. Nos spécialistes NRB interviennent dans le domaine légal, compliance et technologique. Cette combinaison représente, à nos yeux, les conditions d’un plan de sécurité réellement efficace. »

Michaël Boeckx COO Arnaud Rosette Security Engineer

Cybersécurité en PME : méthodes pour une protection efficace

Dans notre monde numérique en constante évolution, la cybersécurité est devenue une préoccupation majeure pour toutes les entreprises, indépendamment de leur taille. Les petites et moyennes entreprises (PME) ne sont pas exemptes de ce défi. En fait, elles peuvent être des cibles particulièrement attrayantes pour les cybercriminels, en raison de leur manque potentiel de ressources de sécurité appropriées.

Selon les estimations, cette année, une entreprise sur deux sera victime d’une cyberattaque, une sur cinq subira une attaque de type ransomware et 80% de ces entreprises seront des PME. En Wallonie, où plus de 90% des entreprises sont des PME selon l’Union Wallonne des Entreprises (UWE), cette menace ne peut être ignorée.

De plus, à l’horizon 2025, la réglementation européenne sur la protection contre les Cyber-Attaques NIS2 sera imposée aux entreprises, à l’instar du GDPR.

Il est donc urgent de mettre en place des protections efficaces et structurées.

Cependant, il est tout à fait possible de se protéger efficacement, même pour une petite structure.

Voici 15 méthodes pour améliorer la sécurité de votre PME, dont la moitié peuvent être mises en œuvre de manière autonome.

#1 Backup 3-2-1-1-0

Gardez trois copies de vos données, sur deux supports différents, une dans le cloud et une en local. Assurez-vous de tester régulièrement la récupération de vos données ( zéro défauts).

#2 Computer Updates

Maintenez vos ordinateurs et équipements réseau à jour. Les mises à jour régulières corrigent les vulnérabilités de sécurité et protègent contre les dernières attaques.

#3 Endpoint Detection & Response

Protégez vos ordinateurs avec des solutions modernes de détection et de réponse aux menaces (EDR). Ces solutions peuvent isoler une machine suspecte du réseau le temps de la réparer.

#4 Email Security

Evitez l’usurpation par l’application des règles d’authentification DNS (demandez à votre hébergeur). Utilisez un service qui « désarme » les pièces jointes et les liens dans les mails.

#5 Passwords Security

Appliquez des politiques de mots de passe strictes, ne laissez aucun mot de passe d’usine et stockez vos mots de passe dans un système de gestion sécurisé.

#6 Multi-Factor Authentication MFA

Utilisez l’authentification multiple partout où possible. Cela ajoute une couche de protection supplémentaire, même si votre mot de passe est volé.

#7 Firewall

Un firewall statefull est un minimum. Pour une protection optimale, envisagez un “NextGen” firewall.

#8 Chiffrement

Cryptez vos fichiers au repos ou en déplacement, en particulier sur les équipements mobiles.

#9 Mobile Device Security

Protégez vos smartphones et tablettes contre les cybercriminels en les sécurisant, les chiffrant, les localisant et en ayant la possibilité de les effacer à distance.

#10 Passerelles Web sécurisées

Elles valident la réputation des sites que vous visitez à l’aide de moteurs alimentés par des bases de données de réputation dans le cloud.

#11 Security Awareness

Formez régulièrement vos employés aux bases de la sécurité informatique et aux politiques et procédures de votre entreprise.

#12 Gestion des évènements

Rassemblez tous les événements de tous les équipements du réseau en un point unique “Big Data” pour une analyse proactive.

#13 Dark Web Scan

Utilisez des solutions de Passwords Security qui scannent le darkweb en temps réel et détectent quels mots de passe ont été compromis.

#14 Security Assessment

Régulièrement détectez et éliminez les vulnérabilités existantes. Quand avez-vous effectué votre dernière évaluation ?

#15 Assurance Cyber Risques

Pour le risque résiduel, pensez à prendre une assurance pour protéger votre revenu et votre business.

En conclusion, la cybersécurité peut sembler un domaine complexe et intimidant, mais il est tout à fait possible pour les PME de se protéger efficacement.

Il ne s’agit pas d’une prérogative réservée aux grandes entreprises, mais une série de bonnes pratiques tout à fait accessibles.

Uniwan est une société spécialisée dans la sécurité des entreprises, en particulier des PME.

Elle joue le rôle de “Blue Team”, quotidiennement elle déploie et gére des solutions de CyberSécurité.

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ChatGPT

Quand l’IA redessine les contours du monde du travail

Depuis son lancement auprès du grand public fin 2022, cet agent conversationnel mis au point par OpenAI s’installe dans les entreprises. Tour d’horizon des principaux usages de ChatGPT et des bouleversements à venir dans le monde du travail.

Quels sont les principaux cas d’usages des IA génératives telles que ChatGPT dans votre secteur ?

« Aujourd’hui, j’utilise l’IA au quotidien pour mes diverses activités, comme créer des applications mobiles ou des applications web. ChatGPT peut, par exemple, m’aider à adapter ou personnaliser du code, ou encore débugger des solutions. Il peut réellement accélérer les projets entrepreneuriaux en faisant gagner du temps pour, entre autres, réaliser des études de marché, analyser des données marketing, trouver des idées de produits ou de noms pour des activités, créer du contenu (post, article, site web, etc.). Les cas d’usage sont multiples. Les IA génératives telles que ChatGPT sont de vrais accélérateurs de performance pour le business, à condition de bien expliquer le contexte et le besoin. »

« L’utilisation de l’IA dans l’industrie automobile est courante, mais le recours aux IA génératives telles que ChatGPT est plus récent. Côté recherche, ces IA permettent, par exemple, d’explorer une documentation ou des articles scientifiques de manière plus rapide et de produire une réponse ou une synthèse dans un langage facile à comprendre. Les IA génératives accélèrent la production de code pour les développeurs ou proposent des images d’inspiration pour les designers. L’usage de ces IA génératives se fait de manière maîtrisée, d’abord dans les équipes d’innovation avant un déploiement plus large. Nous avons un cadre qui définit quels collaborateurs peuvent s’en servir et de quelle manière. »

« L’idée selon laquelle l’IA allait remplacer certains métiers a toujours existé, mais la réalité est différente. Pour la plupart des métiers, l’intérêt de l’IA est plutôt d’assister ou d’automatiser certains bouts de processus. Dans le monde de la copropriété, ChatGPT peut assister des gestionnaires et des comptables dans l’exécution de leurs tâches au quotidien: analyser un email administratif pour y répondre, étudier des comptes, par exemple. Il faut considérer l’IA comme un amplificateur de l’être humain, capable de nous aider à réaliser des tâches beaucoup plus rapidement. Si on donne à ChatGPT suffisamment de contexte, il s’avère excellent pour expliquer, simplifier et résumer des sujets. »

Quels sont les freins et les incertitudes liés à l’utilisation de ces outils dans le monde professionnel ?

« Les freins sont surtout liés à la confiance, aux biais inhérents à l’IA. Les gens craignent pour la sécurité de leurs données et la qualité des résultats. Quand on interroge ChatGPT pour trouver un nom ou des idées, il n’y a pas de danger, il nous suffit d’interpréter ses résultats. On peut effectivement tomber sur des informations incorrectes lorsqu’on interroge ChatGPT, car il a été programmé pour toujours donner une réponse. C’est à nous de vérifier la qualité de sa réponse. L’IA générative évolue plus vite que la société. Le fait qu’il intègre dans son apprentissage les données qu’on lui injecte est problématique. Il y a un besoin urgent d’éthique et de régulation, car cela va très vite. »

« L’important est de maîtriser les sources dans lesquelles ChatPGT va chercher pour fournir ses réponses et ses synthèses. Nous le “nourrissons” avec du contenu que nous maîtrisons : un manuel utilisateur, des articles scientifiques, par exemple. Et nous lui demandons également de citer les références précises des informations qu’il nous donne dans ses réponses. De cette manière, nous sommes sûrs qu’il ne va rien “halluciner”, comme il pourrait le faire sans cela. Les personnes qui utilisent ChatGPT aujourd’hui chez Renault étaient volontaires pour évaluer les bénéfices qu’il pourrait leur apporter. Il n’existe donc pas, dans leur chef, de problèmes d’acceptabilité de cette nouvelle technologie. »

ChatGPT est-il en train de devenir un game changer pour le monde professionnel ?

« Oui certainement ! Toutes les personnes qui seront capables de prendre en main ces nouveaux outils auront devant elles des boulevards d’opportunités. Nous allons vivre de grands changements dans les prochaines années et nous devrons nous réinventer pour maximiser l’utilité de l’humain dans un monde entouré de machines. Nous ferons de moins en moins de tâches répétitives et davantage de tâches à plus forte valeur ajoutée, pour lesquelles l’humain et ses émotions ne seront jamais remplaçables par une machine. Nous pourrons probablement réduire notre temps de travail pour trouver un meilleur équilibre de vie. Cela nous invite à réfléchir au rôle de l’humain dans le monde professionnel et dans la société. »

« On peut le considérer comme un game changer au même titre que Google l’a été lors de son lancement. Tout est devenu plus rapide. Un outil comme ChatGPT peut nous libérer du temps productif pour réaliser des tâches qu’une machine n’est pas en mesure de faire. C’est en quelque sorte le sens de l’histoire et le principe de l’IA que de lui déléguer une partie de notre travail, en particulier pour se délester de tâches répétitives. Il s’agit d’une évolution assez naturelle des outils à notre disposition, davantage qu’une révolution. L’évolution que nous vivons avec ChatGPT est assez spectaculaire car elle a été bien mise en scène. Elle a permis au public de comprendre où en est l’IA et de jouer avec. »

« ChatGPT a rassemblé 100 millions d’utilisateurs actifs en à peine deux mois. Autant dire que son adoption est massive. Il suffit qu’une technologie soit utile au quotidien pour qu’elle soit adoptée. En revanche, actuellement, on ne peut pas croire cette IA sur parole. ChatGPT ne sait pas si ce qu’il dit est vrai ou faux. Il ne connaît d’ailleurs pas ces concepts. Cela peut être problématique, par exemple pour les professions réglementées. Cela demande de vérifier systématiquement ce que ces outils nous disent. OpenAI mène d’ailleurs actuellement un gros travail pour améliorer la confiance de ce point de vue-là. Il faut également mettre en place une gouvernance, un contrôle, un business model, etc. »

« Nous n’en sommes qu’au début, mais on peut s’attendre à des améliorations exponentielles des capacités de ces algorithmes. Toutes les planètes sont alignées. Nous disposons à la fois de la puissance de calcul et des données nécessaires pour entraîner les IA. Vont-elles un jour nous dépasser ? Quoi qu’il en soit, ces outils vont probablement toucher tous les aspects de notre vie quotidienne et initier un bouleversement du même ordre que l’arrivée de l’ordinateur. Il est important que les gens apprennent à se servir de ces nouveaux outils, tant dans le monde professionnel que d’un point de vue personnel. Comme lors de chaque avancée technologique, de nouveaux emplois intéressants devraient se créer. »

Fokus-online.be 16 Panel d’experts • Intelligence artificielle
Pierre Evrard. Fondateur Nokode Studio Rodolphe Gelin. Expert leader en intelligence artificielle Renault Group Antonio Pinto. CEO et cofondateur Bellman Par Aline Cordier Simonneau

Haulogy : des logiciels permettant une gestion holistique de la transition énergétique

Hainaut

Nous sommes à la veille d’une très importante transition énergétique qui verra la production d’énergie d’origine renouvelable jouer un rôle crucial. Cette transition s’accompagnera également d’un changement radical des offres tarifaires. L’entreprise wallonne Haulogy développe des logiciels qui permettent à tous les acteurs du marché de l’énergie (consommateurs, fournisseurs, producteurs, entreprises et pouvoirs publics) d’effectuer cette transition rapidement, efficacement et à moindre coût.

La transition énergétique en Europe va entraîner d’énormes changements. Haulogy conçoit des logiciels qui permettent de gérer les défis et les risques liés à cette transition. « Nous sommes un éditeur de logiciels qui propose des solutions informatiques aux fournisseurs d’énergie, aux producteurs, aux opérateurs d’équilibrage et aux gestionnaires de réseau, ainsi qu’aux grands consommateurs d’énergie ou aux entreprises qui souhaitent réduire leur facture énergétique grâce à un monitoring intelligent », explique Bart Focquaert, directeur des ventes.

À cette fin, Haulogy dispose d’outils logiciels destinés à différents acteurs. « Les fournisseurs d’énergie utilisent AMEO Supply Hub, pour offrir à leurs clients une traçabilité complète de leur bouquet énergétique. Cela permet aux consommateurs de mieux connaître l’origine de leur énergie, mais aussi aux fournisseurs de facturer des prix différents pour l’énergie produite par leurs éoliennes, par exemple, par rapport à l’énergie qu’ils achètent sur les marchés de gros. Cela permet également de rendre leurs clients actifs. »

Pour les opérateurs de réseaux, Haulogy a également développé la plateforme SANO. « Elle permet une gestion active du réseau », explique Charles Delhaye. « Elle peut, par exemple, prédire où et quand des congestions sont attendues en chaque point du réseau. Notre algorithme d’IA prend en compte les données météorologiques pour une extrême précision des prévisions d’injection et de prélèvement. »

« Depuis notre création en 2005, nous avons constamment réagi aux nombreux changements du marché de l’énergie», explique Charles Delhaye, directeur général. « D’abord la grande vague de libéralisation de 2005 avec l’apparition de nombreux nouveaux acteurs sur le marché, puis la vague de numérisation. Et aujourd’hui, nous nous concentrons pleinement sur la transition énergétique en cours. »

Des faits nouveaux

« L’évolution vers les énergies renouvelables rend l’offre et les prix beaucoup plus difficiles à prévoir. En outre, nous restons encore très dépendants des combustibles fossiles et le rôle de l’énergie nucléaire est appelé à diminuer. Sans parler des événements géopolitiques qui impactent considérablement les prix de l’énergie. Cela rend le marché plus imprévisible mais crée aussi des opportunités. Ceux qui sauront en tirer parti paieront leur énergie moins cher. »

Autre outil : AMEO Optiflex, qui permet aux grands consommateurs de contrôler leur consommation d’énergie. « Ces entreprises ont généralement un contrat d’énergie incluant des prix dynamiques qui varient d’heure en heure en fonction de l’offre », explique Charles Delhaye. «Le logiciel leur permet de contrôler intelligemment leurs parcs de machines, leurs entrepôts frigorifiques, leurs batteries ou leurs stations de recharge. Lorsque les prix sont bas, le système veille à ce que les batteries soient complètement chargées, pour que, lors des pics de prix, le prélèvement sur le réseau soit le plus faible possible. Il en résulte une réduction des coûts et des émissions de CO2. Auparavant, cette approche n’était bénéfique que pour les très gros consommateurs ; aujourd’hui, en raison de la forte fluctuation des prix, davantage d’entreprises peuvent en bénéficier.

Pour tous les acteurs du marché de l’énergie, il existe également la solution AMEO Hedging, qui permet d’effectuer des analyses rétrospectives et futures de la demande et du prix de l’énergie. « Cela permet de prendre des décisions éclairées, en tenant compte des objectifs d’efficacité énergétique et de réduction de l’empreinte carbone. »

Une vision holistique

« C’est notre vision holistique qui distingue Haulogy de ses concurrents », souligne Bart Focquaert. « Nous gérons l’ensemble des éléments pour nos clients : stockage des batteries, tarification dynamique, consommateurs d’énergie qui produisent, stations de recharge, panneaux solaires... De plus, nous sommes totalement indépendants de leur fournisseur d’énergie. »

« Depuis notre création en 2005, nous avons constamment réagi aux nombreux changements du marché de l’énergie »

Dans les années à venir, l’importance de ces calculs ira croissante, car les directives de l’UE orientent les citoyens et les entreprises vers les énergies renouvelables et la réduction des émissions de CO2. « Ce tournant est délicat pour les entreprises, car il ne fait pas partie de leur cœur de métier. Grâce à notre offre logicielle, nous pouvons donc les décharger entièrement de cette préoccupation. »

haulogy.net
Charles Delhaye, directeur général

Les jumeaux numériques au service de la smart mobility

La mobilité est un enjeu majeur en Belgique. Entre la gestion du flux du trafic, la mobilité douce et la cohabitation entre les divers modes de transport, son amélioration est une priorité. La smart mobility , et notamment l’utilisation des jumeaux numériques, sont des facteurs déterminants.

La smart mobility (ou mobilité intelligente) permet à chaque usager, quel que soit son mode de transport, de devenir acteur de sa propre mobilité. Grâce aux outils tels que les gps, les caméras, les capteurs et autres radars, l’usager est ainsi capable de recevoir des informations en temps réel pour, par exemple, changer d’itinéraire ou de moyen de transport quand cela s’avère nécessaire. La smart mobility permet ainsi de fiabiliser et de sécuriser l’ensemble de nos déplacements. Et grâce au développement de nouveaux systèmes plus respectueux de l’environnement, la smart mobility répond également à des critères écologiques primordiaux.

apparition dans le monde de la smart mobility, on distingue le jumeau numérique, aussi appelé “digital twin”. Youssef Abdelaoui, business manager chez Yunex Traffic, gestionnaire du trafic urbain et interurbain et leader mondial, le définit comme suit : « Il s’agit d’une représentation virtuelle de l’infrastructure réelle. L’objectif du jumeau numérique est de générer, de traiter et de mettre à disposition de l’utilisateur les entrées et les sorties des systèmes de sécurité sans aucun impact sur l’infrastructure réelle. De cette manière, un système de gestion des scénarios est disponible pour le développement, les essais, la maintenance et la formation des systèmes d’automatisation et de visualisation ». De plus, et comme le précise Mario Cools, professeur de transport et de mobilité à l’ULiège, « le jumeau numérique permet d’effectuer des simulations et d’en tirer toute une série d’hypothèses donnant des estimations beaucoup plus fiables et précises que si elles avaient été calculées par l’homme ».

Le jumeau numérique permet d’effectuer des simulations et d’en tirer toute une série d’hypothèses livrant des estimations beaucoup plus fiables et précises que si elles avaient été calculées par l’homme.

A titre d’exemple, la mobilité intelligente se traduit aujourd’hui par la digitalisation des moyens de paiement des transports publics, le téléjalonnement des parkings dans les villes, la communication des horaires des transports en commun en temps réel, ou encore les contrôleurs de feu s’adaptant au flux de trafic. Parmi les nouvelles technologies ayant fait leur

Grâce à cet outil, toutes les interactions et risques routiers peuvent être appréhendés en même temps puisque l’ensemble des infrastructures d’un réseau de mobilité est représenté sur une seule et même plateforme digitale. Cette vision globale de nos réseaux de mobilité nous permet de mieux percevoir et répondre aux enjeux politiques, économiques, écologiques et sociétaux liés à la mobilité.

L’objectif du jumeau numérique est de générer, de traiter et de mettre à disposition de l’utilisateur les entrées et les sorties des systèmes de sécurité sans aucun impact sur l’infrastructure réelle.

Parmi ces enjeux, Mario Cools met en exergue « un aménagement du territoire plus réaliste. Par exemple, en améliorant la connexion entre notre lieu de travail et notre habitat afin de limiter nos déplacements et de garantir une meilleure sécurité routière. Pour ce faire, il faut obligatoirement penser sur le long terme, car ces changements ne peuvent s’opérer du jour au lendemain». Le focus doit également être mis sur l’anticipation de la congestion du trafic, ou encore, sur le contrôle et la maintenance des émissions polluantes.

La smart mobility et, par conséquent, la mise en place du jumeau numérique, répondent donc parfaitement aux enjeux de mobilité belges, mais surtout, européens. En effet, l’objectif de l’Europe est de devenir climatiquement neutre d’ici 2050 et pour ce faire, elle a instauré le “Pacte vert pour l’Europe”, un plan d’action mettant en place une stratégie de mobilité verte et intelligente. Bien que la route soit encore longue, les enjeux définis et la mise en application des hypothèses développées par le jumeau numérique devraient pouvoir relever ces défis majeurs dans les années à venir.

Fokus-online.be 18 Mobilité intelligente
YUNEX TRAFFIC — MARIO COOLS PROFESSEUR DE TRANSPORT ET MOBILITÉ À L’ULIÈGE

Le digital, ami et ennemi du développement durable

L’intelligence artificielle et ses milliers d’applications ouvrent des portes vers des innovations qui permettront d’accompagner les citoyens et les entreprises vers le développement durable. Mais chaque donnée utilisée provoque aussi de la pollution.

Digital, numérique, intelligence artificielle, données mobiles ou encore Internet… Autant de mots qui sont entrés dans le langage commun et dans les programmes politiques ces dernières années. Il faut dire qu’on ne peut plus faire évoluer un pays ou une entreprise sans compter sur les nouvelles technologies. Mais où sont les limites de la digitalisation ? On évoque le plus souvent les problèmes liés à la sécurité ou à la protection des données, mais la pollution générée par tous les appareils digitaux (smartphone, ordinateurs, etc) et autres data centers est conséquente.

C’est sur ces questions que travaille au quotidien l’Institut Belge du Numérique Responsable. « La question n’est pas de savoir s’il faut continuer à digitaliser, mais surtout comment le faire », confie Jules Delcon, Business Developer pour l’Institut Belge du Numérique Responsable. « On parle aujourd’hui des enjeux environnementaux et des outils qu’on peut utiliser pour encourager le développement durable. Le digital est un

allié pour y arriver, mais seulement si on l’utilise bien. Le numérique apporte clairement des bénéfices à nos entreprises : l’accès à l’information, à la formation… c’est génial tout ce qu’on peut faire aujourd’hui à partir d’un smartphone. Le numérique peut aussi répondre à beaucoup de besoins en termes de développement durable et d’accompagnement des entreprises dans leur consommation d’énergie, par exemple. »

Mais les entreprises actives dans le numérique génèrent aussi leur propre empreinte carbone. « Le numérique repose sur des ressources qui ne sont pas illimitées. Je pense à tout ce qu’il faut pour construire un smartphone ou un ordinateur, notamment les métaux rares. Et en même temps, l’objectif aujourd’hui doit aussi être d’avoir un numérique inclusif et utile à tous. Personne ne doit être laissé de côté. Il faut donc mener un travail de sensibilisation à ce niveau. Faire comprendre qu’un smartphone pollue énormément quand on le construit, c’est assez facile. Mais faire comprendre qu’il pollue aussi

— MATHIEU MICHEL SECRÉTAIRE D’ÉTAT À LA DIGITALISATION, CHARGÉ DE LA SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE, DE LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE ET DE LA RÉGIE DES BÂTIMENTS

quand on l’utilise, c’est plus compliqué. Ce n’est pas comme laisser un robinet ouvert et laisser couler l’eau. La pollution se produit parfois à des milliers de kilomètres, via des data centers. Et puis, il y a aussi la question de la seconde vie de tous ces appareils. On est encore trop peu avancé au niveau du recyclage et de la seconde vie qu’on leur donne. »

Il est donc important d’encadrer le numérique et toutes ses ramifications au niveau législatif, comme l’explique Mathieu Michel, Secrétaire d’État à la Digitalisation. « La digitalisation peut être un allié dans un tas de domaines, mais ne l’est pas par défaut. Comme pour toutes les innovations, il faut l’utiliser correctement si on veut qu’elle ait un impact positif durable. »

Mais comment agir concrètement ? « Pour certaines utilisations, la sobriété numérique est un concept davantage pris en considération. Cela passe par un meilleur rendement des data centers, par exemple en récupérant la chaleur qu’ils émettent pour produire de l’énergie. Mais dans l’application du digital, on peut agir sur beaucoup de choses. On peut agir sur la consommation d’énergie de tous les bâtiments publics, avec la possibilité de pouvoir chauffer pièce par pièce quand c’est nécessaire. Je pense aussi aux voitures partagées et aux applications qui permettent la gestion d’une flotte de véhicules. Dernier exemple avec le portefeuille digital que nous sommes occupés à mettre en place et qui permettra, à terme, d’économiser des tonnes de papiers. »

19 #FokusIT Digitalisation
Par Thibaut Van Hoof
La digitalisation peut être un allié dans un tas de domaines, mais ne l’est pas par défaut.
JULES DELCON BUSINESS DEVELOPER POUR L’INSTITUT BELGE DU NUMÉRIQUE RESPONSABLE
Faire comprendre qu’un smartphone pollue énormément quand on le construit, c’est assez facile. Mais faire comprendre qu’il pollue aussi quand on l’utilise, c’est plus compliqué.

Une mise au vert pour la planète

Le Green IT, ou numérique responsable, englobe l’ensemble des technologies de l’information et de la communication dont l’empreinte écologique, sociétale et économique a volontairement été réduite. Son usage permet de réduire l’impact négatif de l’activité humaine sur l’environnement. Voici 6 choses à savoir sur le Green IT qui vous permettront de mieux apprivoiser ce concept et de comprendre son importance pour notre planète.

Fokus-online.be 20 Smartlist • Green IT
Par Morgane Mignolet

Green for IT et IT for Green

Pour mieux le définir, le Green IT est divisé en deux catégories: le Green for IT et l’IT for Green. Le Green for IT désigne l’ensemble des technologies et des processus technologiques permettant de réduire l’impact de l’informatique sur l’environnement. Par exemple, les entreprises qui investissent dans des appareils consommant moins d’énergie sont dans une démarche de Green for IT. L’IT for Green, quant à lui, met l’informatique au service de l’environnement en développant des outils et des technologies. Ici, le numérique est utilisé afin de réduire l’empreinte écologique, économique et sociétale.

Green IT 1.0 au Green IT 2.0

Le Green IT s’articule autour de 3 périmètres distincts. D’abord, le Green IT 1.0 qui rassemble l’informatique s’inscrivant dans une démarche d’éco-conception et mettant l’accent sur les économies d’énergie et la gestion des déchets numériques. Ensuite, le Green IT 1.5 qui comprend les services de télécommunication et de réseaux participant à la conception d’un Système d’Information de Développement Durable (SIDD), et ce, afin de réduire l’empreinte des infrastructures de communication et de créer une politique interne environnementale. Enfin, le Green IT 2.0 qui, grâce à l’usage des TIC, vise à changer nos modèles économiques et comportementaux.

L’IT for Green et le Green IT 2.0 font partie des spectres du Green IT qui incorporent l’axe social et sociétal à leur stratégie. En effet, ces principes partent du postulat qu’il est possible de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 4 à l’horizon 2050, et ce, en modifiant le fonctionnement de notre société et des grandes entreprises dans le monde. Et pour compléter cet objectif, la notion de Fair IT entre en jeu. Cette dernière concerne les conditions de travail des employés du secteur digital et vise à les améliorer, en demandant, par exemple, aux fournisseurs informatiques de s’engager à respecter leurs employés.

La sobriété numérique consiste à modérer l’usage du numérique afin de diminuer son impact sur l’environnement. Que l’on soit particulier ou professionnel, il est possible de mettre en place des gestes quotidiens permettant de repenser sa manière de consommer le numérique. Pour ce faire, 4 mesures principales ont été définies dans le rapport “Empreinte environnementale du numérique mondial” publié en 2019 : la réduction d’objets connectés en les mutualisant ou en les substituant, la réduction du nombre d’écrans en les remplaçant par d’autres dispositifs, l’augmentation de durée de vie des équipements numériques, et enfin, la réduction de nos besoins en matière de services numériques.

Diminuer davantage l’empreinte carbone

À l’heure actuelle, l’utilisation du numérique est responsable de 5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cette pollution numérique provient de l’utilisation et de la fabrication des appareils, des serveurs, des Clouds et des réseaux. Pour respecter les Accords de Paris et passer de 40 milliards de tonnes de CO2 à 10 d’ici 2025, plusieurs actions essentielles sont à mettre en place dans le domaine du numérique. D’abord, diminuer le nombre de terminaux (un ordinateur ou un smartphone, par exemple) par personne. Ensuite, limiter le renouvellement de ces terminaux en trouvant des solutions pour allonger leur durée de vie. Et enfin, privilégier le matériel reconditionné afin de diminuer les émissions liées à la construction de ces appareils.

La pollution numérique ne se traduit pas seulement par la consommation de nos appareils et des serveurs informatiques. Les déchets liés à la production ou aux objets non-recyclés ont également leur part de responsabilité, puisqu’au niveau mondial, 20% d’entre eux seulement sont collectés et que sur une production annuelle de 50 millions de tonnes de déchets numériques, seuls 10% d’entre eux sont recyclés. L’ONU déclarait d’ailleurs que seuls 25% des déchets électroniques passaient par les filiales légales de recyclage, les 75% restant se retrouvant généralement dans des décharges géantes en Afrique. Les concepts développés dans la politique du Green IT vont donc permettre de diminuer la pollution numérique et de limiter ses impacts sur le long terme.

21 #FokusIT Green IT • Smartlist
Du
Un axe social et sociétal à ne pas négliger
Un pas de plus vers la sobriété numérique
Une lutte contre la pollution numérique

LA TRANSITION DIGITALE

Une question de sens !

Pour amorcer la transition digitale, les entreprises belges doivent avant tout remettre la question du sens au centre de leurs préoccupations. À la clé ? Concilier l’IT et le Business et se donner les moyens de changer de modèle de fonctionnement avant d’y être obligées. Comment s’y prendre ? On vous en dit plus ci-dessous.

Elle est sur toutes les lèvres et dans tous les articles économiques du moment: la transition digitale. Mais, tandis que cette évolution semble s’opérer lentement au sein des entreprises belges, plusieurs questions demeurent, et non des moindres : quel sens dois-je donner à ma transformation digitale ? Pour quelle valeur ajoutée ‘‘business’’ dois-je l‘implémenter ? Et enfin, comment accompagner les changements générés par cette transformation digitale? « Malheureusement, peu d’entreprises se posent réellement ces questions avant d’aborder le processus de transition digitale», explique Paul Kaisin, Managing Director de Micropole. « Or, ces interrogations sur les 3 sens de la démarche digitale détermineront l’avenir de votre entreprise dans un marché en plein bouleversement ».

La transition digitale est un défi pour l’ensemble des entreprises et des organisations publiques. Mais elle doit avoir du sens. « Il est primordial de créer de la valeur au travers de l’innovation et de répondre aux besoins de l’entreprise et des clients avant tout. Sans cette condition essentielle, cela ne présente aucun intérêt ». Selon Paul Kaisin, c’est une erreur fondamentale de suivre le buzz médiatique pour la beauté du geste. « Et cela met à jour un problème plus profond encore au sein de l’entreprise : la séparation majeure entre l’IT et le Business ». Deux silos encore trop distincts et sans véritable vision globale. « Heureusement, la création du sens permettra d’augmenter la maturité, la compréhension, l’adhésion, les compétences, et surtout, elle permettra d’aboutir au succès de cette transformation au travers d’un retour sur investissement réaliste ».

Mais comment procéder ? « Step by step, mais en gardant une vision globale en point de mire », conseille Paul Kaisin. «Bien entendu, cet objectif peut être adapté en chemin si chaque collaborateur est impliqué dans cette transformation. Il doit savoir où il va et pourquoi il y va ! ». Lorsque cette architecture a été dessinée et comprise par tous, l’idée est alors de redéfinir l’organisation et les processus de construction des ‘‘uses cases’’. « Les rôles et les responsabilités de chacun doivent, par exemple, être revus et corrigés ». Grâce à ces mesures, l’entreprise va offrir l’opportunité aux métiers de réaliser leurs objectifs d’innovation tout en conservant une gouvernance bien établie. Et c’est là que la transformation digitale va montrer tout son potentiel, selon l’expert. « Donner les moyens d’innover, c’est donner la capacité aux personnes de tester leurs idées tout en leur permettant de recommencer si nécessaire. Et ce, sans que cela n’affecte les opérations de l’entreprise». Une manière simple mais extrêmement efficace de répondre aux besoins de l’organisation

La création de sens permettra d’augmenter la maturité, la compréhension, l’adhésion, les compétences, et surtout d’aboutir au succès de cette transformation.

tout en la faisant évoluer de l’intérieur. « Surtout si on utilise, et je le conseille vivement, l’IA et le Cloud comme outil moteur de cette transformation ».

Suivre cette méthode, basée sur le ‘‘comment’’, présente un autre avantage : la diminution du nombre de réfractaires à la transition digitale. Un enjeu souvent crucial au sein des entreprises qui abordent ce changement. Et dans cet ordre d’idées, les formations internes comme externes seraient la clé. « Mais attention ! Ce doivent être des formations aussi bien techniques que liées au sens du changement », insiste Paul Kaisin. « On sait tous aujourd’hui qu’une personne qui ne trouve pas de ‘‘sens’’ dans ce qu’elle fait et dans son parcours changera d’orientation ».

Pour l’expert, les entreprises belges ont toutes les cartes en main pour réaliser cette magnifique évolution qu’est la transition digitale au travers des données.

« Mais les directions doivent avant tout se poser les bonnes questions ». Elles peuvent se reposer sur des consultants extérieurs qui permettront d‘apporter à la fois du sens et de la valeur ajoutée dans la vision et d’aider à mettre en place une plateforme data cohérente et accessible à l’ensemble de collaborateurs ». Les consultants permettront également de découper la vision stratégique en petits projets reposant sur des piliers solides autour d’une technologie définie. Existe-t-il une meilleure manière de réconcilier l’IT et le Business?

La transformation digitale d’une entreprise passe avant tout par l’élaboration d’une vision stratégique. Chez Micropole la vision, le conseil et la mise en œuvre sont au cœur de notre mission. Avec une équipe expérimentée et passionnée de plus de 150 consultants, nous aidons nos clients à développer des stratégies qui répondront aux défis de demain, tout en améliorant leur performance et en leur permettant d’être agiles dans un monde qui change.

Nous conseillons les entreprises dans toutes les phases de leur transformation digitale afin qu’elles puissent exploiter au mieux leurs données.

Fokus-online.be 22 Brand Report • Micropole
À
propos de.
Malheureusement, peu d’entreprises se posent réellement ces questions avant d’aborder le processus de transition digitale.

Béatrice de Mahieu

Penser l’IT comme un levier business

Autrefois cloisonné au sein d’un département spécifique, l’IT irrigue désormais l’ensemble des départements et des métiers au sein de l’entreprise. Les outils technologiques constituent un accélérateur et un levier business, à condition de les exploiter.

Considérer l’IT comme une verticale spécifique ou un département séparé du reste des activités de l’entreprise n’a plus de sens aujourd’hui. Tous les outils digitaux constituent des leviers de développement qui doivent être accessibles à tous les collaborateurs au sein de l’entreprise. Qu’il s’agisse des ressources humaines, des ventes, du marketing, … toutes ces fonctions ont de toute façon besoin du digital et seront impactées à un moment ou à un autre par l’évolution rapide des technologies. Les entreprises ont donc tout intérêt à positionner le département IT de manière transversale. Il pourra ainsi jouer un rôle d’accélérateur pour tous les métiers et toutes les fonctions.

La transformation digitale n’est pas seulement une expression à la mode, c’est une réalité à laquelle sont confrontées les entreprises depuis une bonne dizaine d’années. Cette transformation est permanente et nécessite de s’interroger sur l’utilité et la pertinence des nouveaux outils dès qu’ils apparaissent, afin de leur trouver une utilisation concrète. C’est l’intelligence humaine qui nous guide dans cette démarche et nous aide à faire le tri parmi les différents outils à notre disposition.

Les outils numériques font parfois l’objet de rejet ou de méfiance, alors qu’ils sont aujourd’hui de plus en plus faciles à utiliser grâce à leurs interfaces intuitives. En automatisant certaines tâches répétitives et peu gratifiantes, ils permettent aux salariés de gagner du temps et de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. L’émotion, l’empathie ou encore l’esprit critique ne pourront pas être remplacés par une IA. La forte présence des outils numériques au sein des entreprises remet ces compétences sur le devant de la scène. L’intelligence émotionnelle n’est pas suffisamment mise à l’honneur dans les études. L’accent est surtout mis sur le quotient intellectuel, alors que l’intelligence émotionnelle est tout aussi utile (parfois plus).

Certains cherchent à tout prix à calculer le retour sur investissement des outils digitaux. J’aime prendre le contre-pied et réfléchir plutôt aux risques engendrés par un non-investissement. Quels seraient le temps perdu et la complexité générée par une absence d’intégration des outils digitaux au sein de l’entreprise ? Autant dire qu’une entreprise qui ne s’engagerait pas dans la transformation digitale aurait peu de chances de survivre. Aucune entreprise ne peut aujourd’hui imaginer

son développement sans intégrer une importante composante digitale, tant celle-ci est nécessaire d’un point de vue business. L’IT pousse les entreprises à cultiver l’esprit de curiosité et l’appétence au changement. Les bouleversements technologiques sont beaucoup mieux supportés quand on les accueille avec confiance. 

23 #FokusIT Chronique
L’IT pousse les entreprises à cultiver l’esprit de curiosité et l’appétence au changement.
#FokusIT
— BÉATRICE DE MAHIEU CEO DE BECODE

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